Exposition Réserve de biosphère

Le programme Man and Biosphere a été créé en 1971 par l’UNESCO afin de construire un monde où l’Homme cohabite en harmonie avec la Nature, grâce à la mise en place d’objectifs de développement durable dans les Réserves de biosphère. Elles permettent de concilier le développement social et économique des populations avec la protection de l’environnement et le respect des valeurs culturelles.

Les Réserves de biosphère sont des territoires reconnus par l’Unesco, pour expérimenter et mettre en œuvre les Objectifs de Développement Durable de l’ONU dans le but de concilier :

• Le développement durable
• Le développement social
• La conservation de la diversité biologique
• Le développement économique
• Le respect des valeurs culturelles
• La protection de l’environnement

Il existe actuellement 738 réparties dans le monde dont 16 en France. C’est à la fois la qualité d’un territoire et celle du projet que ses acteurs portent qui sont reconnues par l’UNESCO. L’ensemble du territoire forme une mosaïque de paysages, du piémont vosgien à l’est, en passant par la vallée de la Sarre au centre jusqu’au pays des étangs et du sel à l’ouest.

L’écotourisme, appelé aussi tourisme vert, est une forme de tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature. Découvrez notre territoire dans le respect de la nature.  En vacances, mais toujours responsables ! Limitez vos déchets, privilégiez les transports « doux », consommez local…

Les 5 règles du touriste parfaitement éco-responsable

• JE PRENDS CONNAISSANCE DES ZONES BALISÉES ET DES RÉGLEMENTATIONS
• JE RESTE SUR LES ITINÉRAIRES BALISÉS
• JE RESPECTE LE SILENCE DE LA NATURE
• JE TIENS MON CHIEN EN LAISSE
• JE PRIVILÉGIE LES ACTIVITÉS EN JOURNÉE

6 sites naturels à ne pas manquer pour prendre contact avec la nature remarquable de Moselle-Sud en toute quiétude  :

• Le domaine départemental de Lindre, à Lindre-basse
• Les forêts de sapins vosgiennes, depuis le rocher de Dabo.
• Les étangs réservoirs à Gondrexange / Stock / Mittersheim.
• Les prés salés continentaux à Marsal.
• Les falaises de grès au Hohwalsch à Walscheid.
• Les canaux renaturés à l’arboretum de Réchicourt-le-Château et en vallée des éclusiers.

La Réserve de biosphère de Moselle Sud rassemble les élus, les gestionnaires d’espaces naturels, les institutions, les acteurs socio-économiques, les entreprises, les chercheurs et les citoyens organisés autour d’une gouvernance commune qui travaille à réaliser le programme d’actions du territoire. Les collectivités assurent un portage financier nécessaire à l’animation et la coordination du projet de territoire et les différents partenaires travaillent ensemble pour réaliser les actions au quotidien.

La gouvernance est animée par le PETR du Pays de Sarrebourg. La Communauté de communes du Saulnois pour ses 36 communes au sein du territoire proposé ; le PETR Pays de Sarrebourg pour ses 102 communes ; la Communauté de communes du Pays de Phalsbourg et ses 26 communes ; la Communauté de communes de Sarrebourg Moselle Sud pour ses 76 communes et le Parc naturel régional de Lorraine, responsable de plusieurs sites Natura 2000 sur le territoire… Toutes ces collectivités locales s’engagent à leur échelle et apportent leur expertise pour préserver le patrimoine naturel et culturel !

Les associations, les acteurs économiques et touristiques, les habitants du territoire… Chacun participe à sa mesure aux projets de la Réserve de biosphère Moselle Sud.

La Réserve de Biosphère Moselle Sud est une mosaïque de paysages, d’écosystèmes et d’espèces le long des versants lorrains des Vosges. A l’est s’étendent les contreforts vosgiens, reliefs composés d’étendues immenses de sapins et de hêtres, d’une faune et flore montagneuse et caractéristique de peuplements forestiers préservés. Au centre s’étend la haute vallée de la rivière Sarre, vallée agricole et urbaine où s’étendent les grands axes de circulation et de population. Au nord-ouest s’étend le Pays des Étangs, composé de paysages ponctués de grands étangs réservoirs, lacs, mares, forêts et exploitations agricoles, et d’une biodiversité exceptionnelle. Tout à l’ouest enfin la rivière de la Seille prend ses sources au milieu de remontées géologiques salines, conférant aux écosystèmes et espèces y vivant une particularité unique en France.

1. Forêts de résineux : Véritable sanctuaire, ces forêts sont le terrain de jeu idéal de nombreux mammifères et oiseaux.
2. Forêts mixtes : Paradis des promeneurs, elles constituent une ressource essentielle pour le territoire.
3. Forêts de feuillus de plaine : Ces vastes étendues riches en espèces d’arbre constituent un habitat idéal pour de petits et grands mammifères. 
4. Surfaces agricoles : Une agriculture dans le respect de la nature, de la biodiversité , afin de produire des aliments sains et éco-responsables.
5. Forêts alluviales de la Sarre : Combinaisons entre milieu terrestre et aquatique, ces forêts sont propices à de nombreuses activités (élevage, pêche, agriculture).
6. Prairies oligotrophes de fauche : Lieu unique de richesse et diversité floristique et animale : oiseaux, amphibiens.
7. Grands étangs réservoirs et zones humides : Ces grands étangs abritent une grande diversité d’espèces aquatiques, tant végétales qu’animales.
8. Etang du Lindre : Zone de protection d’intérêt mondial pour sa multitude d’espèces terrestres et aquatiques.
9. Pelouses calcaires sèches : Cet écosystème méditérannéen étonnant accueille une flore et une faune spécifiques.
10. Falaises de grès : L’endroit idéal pour des activités sportives dans un cadre majestueux.

Les presque 60 000 hectares de forêt et nos centaines d’étangs et de mares, dont les précieuses mares salées abritent une importante biodiversité et reste du plus petit insecte au plus grand prédateur exceptionnelle. Ouvrez grand vos yeux, vous êtes en Moselle Sud !

A vos jumelles ! De par la diversité de ses milieux et sa richesse en zones humides, la Réserve de biosphère est un paradis pour les oiseaux. Ainsi, plus de 200 espèces d’oiseaux sont présentes sur le site de l’étang du Lindre et ses étangs satellites, 109 espèces sont considérées comme remarquables. Les seuls couples nicheurs de Pygargue à queue blanche observés depuis 2009 en France (espèce majestueuse considérée comme disparue en France depuis les années 1950) sont sur l’étang du Lindre !

De nombreuses espèces sont présentes dans les différents milieux, notamment le long ou dans les cours d’eau : Murin de Daubenton, Musaraigne aquatique, Castor d’Europe, Martin-pêcheur, Cincle plongeur, Bergeronnette des ruisseaux, écrevisses, insectes, mollusques, amphibiens, reptiles, poissons, oiseaux et mammifères. En matière de grands prédateurs, la Moselle Sud accueille de passage lynx et loup. Difficilement observables en pleine nature, ils seront plus aisément visibles au Parc de Sainte-Croix. 

Pour leur préservation, le parc animalier travaille avec différentes organisations sur des projets de recherche scientifique. Ainsi en 2012, une étude a été menée sur les odeurs et pièges à poils sur les lynx du Parc. Cette étude avait pour objectif d’améliorer un protocole de suivi des lynx sauvages. Les loups du Parc ont pu aussi à plusieurs reprises contribuer à des études scientifiques, par exemple pour évaluer leur capacité à franchir des clôtures. Cette recherche en partenariat avec Jean-Marc Landry a permis de mieux comprendre le comportement des loups vis-à-vis des clôtures afin de mieux protéger les troupeaux.

La diversité des écosystèmes rime avec flore exceptionnelle. La présence de zones humides permet l’expression d’une flore remarquable.

A vos loupes et levez les pieds ! Loin des côtes maritimes, les mares et prés salés sont des milieux rarissimes. La vallée de la Seille en Lorraine est le plus important site en France continentale. Ces milieux ont été colonisés par une végétation adaptée aux conditions particulières et difficiles liées à la présence de sel. Quatre espèces protégées figurent comme les plus remarquables mais aussi les plus menacées de la vallée de la Seille. Ce sont la Salicorne de Vic (espèce endémique de Vic-sur-Seille), le Buplèvre grêle, la Ruppie maritime et la Renoncule de Baudot

A proximité des étangs, les cortèges floristiques évoluent en fonction de ces milieux avec comme grande dominante les roselières qui comprennent les typhaies (massettes) et les phragmitaies (roseaux). On pourra trouver en arrière cortège la remarquable Grande Douve, le Sénéçon des marais, la Germandrée des marais et le Troscart des marais dans les zones pâturées, le Jonc des chaisiers glauque et le Jonc fleuri ou encore le rare Plantain d’eau à feuilles de graminée. Les végétaux hydrophytes (qui flottent à la surface) représentés par les potamots (16 espèces, dont les rares potamots graminée, à feuilles aiguës, des Alpes), par de nombreuses renoncules aquatiques (dont la rare Renoncule de Rion), par le Faux nénuphar et les étonnantes Utriculaires. Abritant pléthore d’invertébrés, ils offrent également le gîte et couvert à de nombreux oiseaux.

Dans les prairies humides des espèces caractéristiques et communes sont présentes telles que la Cardamine des prés, le Lychnis fleur de coucou, le Séneçon aquatique et la Reine des prés. Les secteurs moins humides accueillent entre autres la Colchique des prés, le Rhinante et la Primevère officinale.

D’autres espèces plus rares se développent sur les sols pauvres en éléments nutritifs des prairies peu fertilisées dites oligotrophes. Ce sont l’Orchis à larges feuilles, le Vulpin utriculé, l’Achillée sternutatoire et la Succise des prés plus particulièrement dans les secteurs prairiaux humides. Sur sols moins humides, d’autres espèces oligotrophes comme l’Orchis bouffon, l‘Amourette et la Serratule des teinturiers apparaissent. Certaines de ces espèces sont protégées en Lorraine comme l’Ophioglosse et la plus rare Orchis grenouille.

La Moselle Sud est depuis toujours un pays d’abondance qui a attiré et fixé l’homme . Les majestueuses villas gallo-romaines ont précédé les Celtes et les moines du haut moyen âge ont commencé à façonner les paysages en créant les premiers étangs. Les vestiges de deux mille ans d’histoire témoignent de la générosité de la nature à l’égard de l’homme. Le temps est venu d’en prendre le plus grand soin.

La réserve de biosphère a pour objectif de répondre à 5 missions, toutes complémentaires. La première consiste en la mise en valeur d’un projet qui se veut collaboratif sur notre territoire. C’est pourquoi nous misons sur des partenaires locaux pour travailler ensemble à la construction de ce projet et de son rayonnement. 

La seconde a pour objectif de préserver notre patrimoine naturel, via la protection des espaces verts, des espaces agricoles, et des milieux aquatiques et humides. 

Dans une démarche éco-responsable, la troisième mission a pour ambition de favoriser le développement durable au travers d’un accompagnement écotouristique qui passe par le déploiement de circuits locaux. 

La quatrième mission poursuit la volonté de valoriser, faire connaître et transmettre nos patrimoines par le biais de la recherche scientifique et de la création d’un réseau d’éco-acteurs (entreprises, associations, institutions…) 

Enfin, la dernière mission complète la quatrième en visant la préservation du patrimoine culturel qu’il soit historique, immatériel ou architectural.

Par leurs mouvements sur les fleurs, les insectes pollinisateurs transportent le pollen de l’une à l’autre et assurent ainsi la fécondation de celles-ci. La reproduction est alors possible et les fleurs pollinisées pourront produire des graines. Plus de 80 % des espèces de plantes sont pollinisées par des insectes ! Loin de se réduire aux abeilles de nos ruchers, de nombreux autres insectes y participent et sont complémentaires : papillons, mouches, abeilles… En régression, ils nécessitent toute notre attention.

Center Parcs Trois Forêts, lieu de transhumance des abeilles de « Women for Bees »

Trois Forêts est un lieu de transhumance pour les ruches de l’apicultrice locale sélectionnée par le programme international « Women for Bees ».

« Women for Bees », lancé par Guerlain et l’UNESCO, avec le soutien de l’Observatoire Français d’Apidologie, est un programme d’entrepreneuriat apicole féminin mis en œuvre dans les réserves de biosphère UNESCO à travers le monde. Il vise à préserver la biodiversité, permettre l’autonomisation des femmes grâce à une activité professionnelle durable et les encourager à être actrices du changement.

Coutume ancestrale, la transhumance est généralement la migration des moutons, vaches, chèvres entre les pâturages d’hiver et les pâturages d’été. Mais la transhumance concerne aussi les abeilles ! Les ruches sont déplacées au fil des floraisons pour que les abeilles bénéficient de différents nectars et pollens afin de produire plusieurs variétés de miels (colza, châtaignier, prairie, forêt…). L’apicultrice met en transhumance ses ruches au printemps sur Trois Forêts pour produire du miel de sapin.

L’Office Français de la Biodiversité a mis en place Les Aires Terrestres Éducatives (ATE), un projet pédagogique et éco-citoyen de préservation de l’environnement destiné aux classes de 3ème cycle (CM1 CM2 et 6èmes). Ce projet permet aux élèves de gérer un petit territoire naturel de manière participative avec les élèves et leur enseignant et un référent de la sphère de l’éducation à l’environnement. 

Ce projet s’articule autour de 3 piliers :  

Connaître : acquisition de connaissances sur le patrimoine naturel et culturel ;  

Vivre : découverte du territoire et de ses acteurs ;  

Transmettre : transmission des savoirs et gestion d’un patrimoine commun préservé.

La Réserve de biosphère de Moselle Sud anime ainsi deux aires éducatives, l’une à Vasperviller avec les équipes du collège de Lorquin et l’école de Hermelange, l’autre avec les équipe du collège de Moussey et de la commune de Réchicourt-le-Château qui accueille l’aire éducative.

Le Parc Animalier de Sainte-Croix est lui aussi une véritable école de la nature et accueille ainsi chaque année jusqu’à 360 000 visiteurs dont 40 000 scolaires, un public qui est sensibilisé par la visite au Parc et la rencontre avec les animaux sauvages. La muséographie, les animations, les expériences natures et différents évènements organisés par le Parc permettent de promouvoir la protection de l’environnement auprès d’un large public. Tous les deux ans, le Parc Animalier et ses partenaires organisent les Entretiens de la biodiversité, un événement d’envergure nationale, afin de débattre et promouvoir la protection de l’environnement. L’Association des amis du Parc Animalier de Sainte-Croix est aussi présente dans les écoles de la région afin de sensibiliser les plus jeunes à la protection de l’environnement.

Directement du producteur au consommateur

Consommer local, c’est aller à la rencontre des producteurs et préparer de bons petits plats à partir d’aliments de saison provenant de fermes environnantes. Plus que jamais, l’agriculture locale à besoin d’être soutenue. Privilégier les circuits courts, c’est encourager le travail des acteurs de notre territoire.  Se nourrir dans le respect de l’environnement, développer une agriculture économiquement viable et écologiquement durable, voilà l’objectif de la Réserve de Biosphère Moselle Sud. 

Le territoire possède environ 10% de ses exploitations agricoles engagées en agriculture biologique, ce qui est bien supérieur à la moyenne régionale. La communauté de communes du Saulnois et le PETR du Pays de Sarrebourg se sont associés afin d’élaborer un plan d’actions opérationnel en cohérence avec l’agriculture de leurs territoires et les besoins des citoyens consommateurs.

Ce Projet Alimentaire Territorial du Pays de Sarrebourg et du Saulnois a pour ambition de coconstruire une démarche transversale en rapprochant les acteurs de la chaîne alimentaire locale.

Et ce n’est qu’un début ! Ce projet de priorisation d’une agriculture raisonnable est soutenu par de nombreux acteurs, agricoles, économiques et touristiques. C’est notamment le cas du Parc animalier de Sainte-Croix a choisi de privilégier des fournisseurs locaux dans sa restauration et les spécialités locales. Le Parc travaille avec un réseau de producteurs du secteur et produit même ses propres légumes !

Des chantiers pour entretenir les milieux naturels

Il n’est nullement besoin désormais de chercher à prouver que notre climat change ! Nous le ressentons et le vivons plus cruellement chaque année, notre territoire aussi. Nous pouvons agir, ensemble, chacun à sa mesure, à la préservation de notre environnement.

Nos milieux, nos paysages, notre agriculture se transforment inexorablement. Nous seront obligés de faire face à de bien nombreux changements dans les années à venir et seule l’adaptation de nos écosystèmes, de notre agriculture et de nos comportements nous permettront de conserver un patrimoine, sans doute modifié mais bien vivant, qui nous prodiguera encore bien des ressources.

Et pour cela, Dame Nature a besoin de notre aide. Participez aux chantiers nature proposés sur le territoire ! Il s’agit généralement d’un travail conduit en équipe, préparé avec le gestionnaire du milieu, planifié et effectué en une ou plusieurs phases (les week-ends ou durant les vacances par des équipes de jeunes ou en semaine par des retraités ou des salariés ayant pris des congés). Ces chantiers concernent le plus souvent des réserves naturelles ou milieux jugés patrimoniaux, il peut s’agir de travaux de type curage, défrichement, plantations de haies, pose de clôture, création de chemins ou structures d’accueil pédagogique insérés dans l’environnement, etc. 

Des associations, comme le Club Vosgien et le Conservatoire des Espaces Naturels de Lorraine, ou des collectivités, comme le Parc naturel régional de Lorraine, organisent régulièrement des chantiers de renaturation. Et si vous deveniez un Ami du Parc naturel régional de Lorraine, inscrivez-vous pour apprendre à mieux connaître la nature et lui prêter main forte !

Des partenaires qui montrent l’exemple

La Réserve de biosphère de Moselle Sud peut compter sur la richesse de ses partenariats et remercie tous celles et ceux qui s’engagent dans cette grande aventure !

Chaque geste compte en matière de gestion durable. Communes, communautés de communes du territoire… Toutes s’engagent progressivement dans une gestion raisonnée des espaces verts. C’est aussi le cas des acteurs économiques et touristiques présents sur le territoire de la Réserve de biosphère Moselle Sud. 

Une méthode ancestrale pour gérer les espaces verts : l’éco-pâturage au Center Parcs Domaine des Trois forêts

L’éco-pâturage est une alternative douce aux engins mécaniques qui permet de réduire l’empreinte environnementale des travaux d’entretien de Center Parcs Domaine des Trois Forêts.

Nos chèvres, moutons, et ânes favorisent une plus grande diversité de la flore locale en broutant et piétinant le sol. Leurs déjections fertilisent le sol et créent des micro-habitats attirant les insectes et les oiseaux qui s’en nourrissent. Ces animaux sont également d’une grande aide pour entretenir les zones difficiles d’accès pour notre équipe en charge des espaces verts. 

Pas de pesticides au Parc animalier de Sainte-Croix, mais une gestion main dans la main avec la nature !

Au-delà de l’entretien des milieux, le Parc de Sainte-Croix favorise la présence de la biodiversité locale dans son enceinte : nichoirs, fauchage réfléchi, aménagements paysagers, projet de construction respectueux de l’environnement. Sainte-Croix travaille aussi avec différentes organisations sur des projets de recherche scientifique. Ainsi en 2012, une étude a été menée sur les odeurs et pièges à poils sur les lynx du Parc. Cette étude avait pour objectif d’améliorer un protocole de suivi des lynx sauvages. Les loups du Parc ont pu aussi à plusieurs reprises contribuer à des études scientifiques, par exemple pour évaluer leur capacité à franchir des clôtures. Cette recherche en partenariat avec Jean-Marc Landry a permis de mieux comprendre le comportement des loups vis-à-vis des clôtures afin de mieux protéger les troupeaux. En 2013, un comptage des chauves-souris présentes sur le Parc a été réalisé.

Le territoire de la Réserve de biosphère de Moselle Sud est composé presque pour moitié de forêts. C’est ce qui fait notamment sa richesse. La Réserve a naturellement pour objectifs de mieux connaître et préserver cette trame forestière ainsi que les nouveaux espaces naturels, publics et privés.

Les forêts du territoire sont divisées en deux catégories : les forêts de plaine dominées par les essences feuillues, les forêts de montagne dominées par les résineux, faisant partie des Hautes-Vosges gréseuses. La majorité de ces forêts sont domaniales, gérées et exploitées par l’Office National des Forêts pour produire du bois, protéger l’Homme des risques naturels, conserver les milieux et les espèces remarquables, tout en favorisant l’accueil du public.

Nos forêts sont des espaces multifonctionnels dont l’avenir suscite de nombreuses interrogations face au changement climatique. Depuis 2018, la sécheresse estivale et les canicules ont de fortes conséquences. Les forêts vivent une crise climatique sans précédent avec de nombreux impacts. Les sécheresses prolongées et les températures hors normes ont entraîné des dépérissements massifs d’épicéas sous l’effet conjugué de l’affaiblissement des arbres et des attaques des scolytes, des insectes xylophages creusant des galeries sous l’écorce et entraînant la mort de l’arbre. Les arbres attaqués par les scolytes sont facilement identifiables par le changement de la couleur de leurs aiguilles, virant du vert au brun, puis par leur disparition totale.

La dégradation de la santé des forêts s’observe à différentes échelles et de nombreux acteurs travaillent sur le sujet (CNPF, ONF, collectivités territoriales, scientifiques) pour mettre en place des mesures de gestion adaptées à chaque forêt.

Gérer durablement nos forêts et les adapter au changement climatique au Center Parcs Trois Forêts, la prolifération des scolytes a entraîné des coupes sanitaires des Epicéas. Face à ces enjeux, les équipes travaillent avec un expert forestier pour accompagner l’adaptation de la forêt au changement climatique et ainsi assurer sa vitalité et renforcer sa résilience. Un objectif de diversification est fixé en tirant parti autant que possible des dynamiques naturelles et en privilégiant les plantations d’essences diversifiées au sein du domaine: douglas, mélèze, pin corse, sapin, cèdre, chêne pubescent, chêne rouge…

L’agriculture, une amie de la Nature en Moselle Sud

L’agriculture biologique contribue à préserver la biodiversité, elle protège les espèces et aide à restaurer les écosystèmes terrestres et aquatiques. Elle permet également de lutter contre le réchauffement climatique en limitant les rejets polluants mais aussi en stockant davantage de CO₂ dans le sol.

Dans la Réserve de biosphère, la plupart des surfaces agricoles sont situées dans la vallée de la Sarre et plus modérément au Pays des étangs. Le secteur agricole de la Réserve de Biosphère Moselle Sud est majoritairement orienté vers la polyculture élevage (bovins et ovins). Les grandes cultures ne représentent que 17%. Les élevages bovins et ovins sont les plus nombreux.

Malgré les pressions et difficultés qui pèsent sur les agriculteurs et éleveurs, ceux-ci restent passionnés et investis. Ils sont les principaux ingénieurs du territoire, garants de l’état de santé de la biodiversité terrestre comme aquatique dans de nombreux écosystèmes de la Réserve de Biosphère Moselle Sud.

Le développement de l’agriculture biologique (maraîchage, activités arboricoles et agro-forestières et élevage) devrait se généraliser sur le territoire, répondant non seulement aux demandes de la population, mais aussi aux producteurs locaux qui sont encouragés et accompagnés dans cette transition par les collectivités locales et notamment le Parc naturel Régional de Lorraine.