Publié le 29 juillet 2024
Programme d’action 2021-2031 / Mission 5 : Un territoire qui préserve son patrimoine culturel / Objectif stratégique 1.1 Préserver le patrimoine culturel /
Objectif opérationnel 5.1.3 Connaître et préserver le patrimoine immatériel / Action 5.1.3.A Réaliser un diagnostic sur le patrimoine linguistique du territoire
La reconnaissance de l’Unesco et la réserve de biosphère servent également à sauvegarder les patrimoines culturels immatériels tels que les dialectes et parlers locaux.
Ainsi, la Réserve de biosphère de Moselle Sud a mené une étude sur son patrimoine linguistique local, via la réalisation d’un stage de Madame Catherine LACOMBE pendant le premier semestre 2024.
Cette étude a révélé que le territoire se situait à la frontière entre deux grandes famille linguistiques et à la croisée de trois dialectes : le francique rhénan, le francique alémanique et le lorrain
Il est apparu que les deux premiers dialectes, surtout l’alémanique, se portent bien, avec des locuteurs encore relativement nombreux et des outils de valorisation existant comme en témoigne les sept troupes de théâtre en dialecte du territoire.
Le lorrain quant à lui souffre d’un nombre de locuteurs toujours plus restreint, et menace de s’éteindre localement.
C’est pourquoi, l’étude des dialecte s’est accompagné de pistes de valorisation, en s’appuyant sur des idées venues d’autres dialectes nationaux (occitan, breton, basque, etc.) et d’autres territoires de biosphère.
L’enseignement bilingue tout d’abord, en s’appuyant sur quelques exemples comme Sarreguemines pour réintroduire localement un cours de langues et culture régional à différents niveaux de scolarité.
Renforcer le milieu associatif est aussi une piste, notamment les associations de théâtre en dialecte mais aussi d’autres associations qui luttent pour sauvegarder et partager les savoirs dialectaux.
Récolter les données et valoriser au grand public la richesse de ces dialectes est aujourd’hui primordial, avant que certaines connaissances ne se perdent à jamais à cause de la baisse du nombre de locuteurs.
Ce sont toutes ces pistes que souhaite étudier aujourd’hui la réserve de biosphère, qui témoignent d’une diversité dialectique unique et riche, pierre fondatrice de l’identité territoriale.